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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/166

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— Qu’est-ce qui vous a laissé supposer qu’il s’agît de Paul ? Vous étiez donc bien au courant de ses relations avec Landry Colin ? Le Quotidien ne l’a désigné que sous une initiale…

— D’abord, j’avais vu monsieur Colin chez vous, et Fréminet, me l’avait nommé comme l’associé de votre… de monsieur Bernard. Ensuite, c’est le Flambard, mon journal habituel. Je ne sais de quelle manière le Quotidien a rapporté l’événement, mais je vous prie de croire que le Flambard, ne se prive pas de citer M. Bernard en toutes lettres…

Julien tire le Flambard de son veston et l’ouvre, juste au passage qui concerne Paul. Je lis :

« … Landry Colin était commandité par M. Paul Bernard (fils de feu Isidore Bernard) qui, détenteur de la marque de réglisse Bernard et des raffineries Goërtz, avait ajouté, au trafic du sucre et de la réglisse, celui des poires… »

Je rejette dédaigneusement cette ordure. Je commence à m’aguerrir, et me doute que la rédaction du Flambard, a des accointances avec la direction de l’Agioteur. Mais, irritée quand même, je rembarre Julien :