Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/168

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Landry Colin ne serait pas aussi noir qu’on se plaît à le montrer, car les tripotages dont on l’accuse sont assez mal définis. Si l’instruction est bien menée, le banquier pourra s’en tirer… Il s’agit d’intéresser le Parquet à sa cause. Je puis y contribuer…

— Comment cela ?

— Je n’aurai qu’à me réconcilier avec Sylvie.

— Hein ?

— Son père est le juge d’instruction T… à qui est confiée l’affaire Colin. Si je retourne chez monsieur T… soit par lui-même, soit par Sylvie, j’obtiendrai de plaider la cause du banquier auprès de son juge ; au besoin, je me prétendrai intéressé à ses opérations financières, bref, je parviendrai sans doute à faire circuler un courant de sympathie en faveur de Landry Colin… On écoute plus facilement un futur gendre qu’un étranger.

Je reste effarée des révélations de Julien Dangel. Ainsi c’est justement entre les mains du père de Sylvie que se trouvait le sort de Landry : le hasard se plaît aux coïncidences ! Je comprends, maintenant, pourquoi le banquier, lors de la rencontre au Bois, examinait