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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/272

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cachottière… Et il est joli garçon, ce journaliste ?

— Oui, na. C’est… c’est… ma fiche de consolation, dans la sale période que je traverse… Il est très bien… Aimable, généreux et si gai ! Je l’ai rencontré à Aix, cet été… Il y passait quinze jours de congé… Il m’a promenée, amusée ; il me retrouvait au baccara et me reconduisait à l’hôtel… Oh ! ce n’est pas un amant sérieux : un simple camarade, voilà tout : d’abord, il fait la cour à toutes les femmes, monsieur Yves…

— Tu dis : monsieur Yves ?

— Parfaitement.

— Le rédacteur en chef de…

— … de l’Agioteur… Qu’est-ce qui te prend, Nicole ?

Nadine me regarde, avec ses grands yeux étonnés de gamine éternellement candide malgré les pires aventures.

Je trépigne en face d’une telle inconscience :

— Comment, petite buse, tu connais monsieur Yves et tu ne le disais pas !

— Dame ! Je suis libre, je pense. Me crois-tu obligée de t’avertir chaque fois que je…

— Est-il question de ça ! Mais, malheu-