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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/295

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sent décapitées, dans la multiplicité des petits losanges de fer qui nous séparent de la salle. Je ne perds point mon temps à l’examen de l’éternel et toujours semblable public des générales. On nous offre ce soir un spectacle coupé, spectacle assez terne de réouverture : trois pièces correctes, banales ; des comédiens passables ; intérim d’octobre, qui permettra à la Comédie-Parisienne de préparer sa saison d’hiver.

Tandis que, sur la scène, une dame effervescente expose ses griefs obscurs à un monsieur flegmatique, je suis le fil de mes idées, plus que celui dont l’Ariane dramatique qui écrivit cet acte, enchevêtra le labyrinthe de sa pièce.

M. Yves, décidément, subit mon humble prestige. Mon aventure ministérielle trotte par sa cervelle bien informée : Léon Brochard ajoute quelques parcelles d’or à l’auréole profane qui nimbe ma blonde personne aux photos reproduites dans toutes les feuilles illustrées ; l’anecdote scandaleuse augmente ma légende d’un chapitre de plus. Et c’est celui-là même dont le métier est de la raconter, qui se laisse prendre à l’histoire !

L’influence de l’imprimé agit sur ce grand metteur en pages ! Et ce journaliste qui, par