Aller au contenu

Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rotatives… Brûleriez-vous Paris, ses maisons et ses habitants, qu’il vous serait quand même impossible, monsieur Bouvreuil, de saisir le furet qui, une fois lâché, se glisserait, se coulerait, prompt, agile, preste, insinuant, entre les doigts serrés, sous les rainures des portes, à travers l’épaisseur des murs, pour arriver jusqu’aux oreilles attentives à son chuchotement… Car vous n’ignorez point, monsieur Bouvreuil, que toute votre puissance reste impuissante en face de cette force invincible qui s’appelle : le Potin bien parisien !

M. Bouvreuil s’est affaissé sur son siège. Il finit par murmurer d’un accent lointain :

— Alors, madame, vous désirez que, réparant la méprise d’un actionnaire affolé par un mouvement de panique, je décide monsieur Renaudel à retirer la plainte qu’il déposa contre son banquier, en lui persuadant que ses accusations manquent de fondement ? Le classement de l’Affaire, naturellement, s’ensuivrait…

— Vous m’avez parfaitement comprise, monsieur.

— Je sollicite de mon côté, que, pour me remercier de mon intervention, vous ayez la gracieuse pensée de me donner l’œuvre d’art