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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/330

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Jules Bouvreuil me lance un regard de fauve dompté. Il questionne, d’un air qu’il veut rendre ironique :

— Vous n’avez plus rien à réclamer ?

— Mon Dieu !… si. Pas à vous, monsieur, mais à votre… à votre associé : Léon Brochard. Mon ami, monsieur Paul Bernard, se trouve presque déshonoré par cette Affaire Landry Colin où il trempa bien malgré lui… Je lui souhaite une réhabilitation. Mon bon monsieur Bouvreuil, puisque vous allez faire luire aux yeux de Colin les couleurs vertes de l’espérance, monsieur Léon Brochard ne devrait-il pas offrir à Paul Bernard le ton complémentaire, et obtenir, pour lui, un peu de ruban rouge ?… En sa qualité d’ancien président du Conseil, il décidera facilement le ministre de l’Intérieur à récompenser selon son mérite, le grand industriel dont le père inventa la réglisse mauve, marque Bernard… Médailles d’or à l’Exposition de Chicago…

M. Bouvreuil me contemple avec admiration… Trois coups secs frappés à la porte l’empêchent de répondre. Et M. Yves fait son entrée… C’est l’heure où le rédacteur en chef apporte un tas de paperasses à signer au