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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/363

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posé… Un suicide dans ma maison : c’est capable de me faire perdre ma clientèle.

— Il y a combien de temps qu’il logeait ici ?

— Mais, monsieur, il est venu hier soir… cette nuit. Nous ne le connaissions pas. Ce jeune homme s’est présenté vers minuit… Nous fermons très tard, la plupart de nos pensionnaires étant de ces dames des Folies-Bergère… Il a demandé une chambre… Il paraissait très fatigué… Il a payé d’avance pour un jour en prévenant qu’il s’en irait demain matin ; ensuite, il a réclamé de quoi écrire… Un peu après, il a sonné pour qu’on lui monte une bouteille de Porto. Je lui ai envoyé la bonne qui n’a rien remarqué de particulier ; seulement, comme elle l’examinait avant de sortir (sans doute par curiosité), il lui a dit qu’il attendait une dame qui viendrait probablement le retrouver… Et puis, on ne s’est plus occupé de lui. Je sommeillais en bas, dans le bureau… La bonne était à côté. Quand mes pensionnaires rentrent accompagnées, elles se font toujours servir quelque chose… Tout à coup, il était peut-être une heure du matin, j’entends une détonation. Je dormais à moitié… Comme