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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/365

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montrant la table. Il insistait, il s’en donnait la fièvre… Alors, je l’ai calmé : « On va la chercher tout de suite. » J’ai recopié l’adresse de madame. Et pendant que la bonne filait au commissariat, nous nous sommes installées au pied du lit, madame Marthe et moi. Elle l’a fait boire. Moi, je claquais des dents, j’avais peur et envie de me sauver… je sentais la mort. Il se plaignait, il gémissait. À la fin, il s’est douté qu’il allait passer. Il a murmuré : « J’étouffe ! » Madame Marthe l’a questionné : « Pourquoi avez-vous essayé de vous supprimer ? » Il a trouvé le courage de sourire : « Pour un coup d’essai, il me semble que j’ai réussi. » Et puis, il a ajouté, en s’adressant à moi : « Quand elle sera là, vous lui remettrez ma lettre, n’est-ce pas ? » Et puis, le commissaire est arrivé… La police dans ma maison !… J’ai quitté la chambre pour les recevoir, lui et le médecin… C’est pendant ce temps que le jeune homme est mort. On a trouvé la carte d’un monsieur de sa famille, d’un magistrat, dans son portefeuille… Et comme on ne sait pas où il habitait, ce monsieur Dangel, on est allé prévenir son parent. Voilà la lettre, madame.

L’hôtelière s’exprime avec une volubilité sur-