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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/81

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ma robe, à la six-quatre-deux ; j’épingle mon chapeau.

Ahuri, Léon répète d’une voix malheureuse qui mendie des explications :

— Mais, enfin, qu’est-ce que vous avez ?

La main sur le bouton de la porte, prête à partir, je riposte brutalement :

— J’ai que je ne vous trouve pas très excitant quand vous êtes en chemise, voilà !

J’ajoute, paraphrasant Virgile :

— De quel côté sont les saules, que je puisse fuir ?

Et je m’échappe… Tandis que, se remémorant cette matinée : commission d’enquête, rendez-vous, affaires importantes ; tout expédié, renvoyé, ajourné, remis à plus tard ; son temps perdu, son programme bouleversé en mon honneur, pour aboutir à cet échec grotesque et à une déception cuisante, Léon Brochard s’écrie sur un ton gémissant où gronde une menace :

— Ah ! la petite rosse… Je m’en souviendrai !

Dans l’escalier, passé la porte que le valet