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Page:Marat - Éloge de Montesquieu, éd. Brézetz, 1883.djvu/28

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INTRODUCTION

même jour, 8 mai, par M. Desèze… et, la compagnie n’y ayant trouvé, non plus que M. Desèze, qu’un ouvrage froid et languissant, manquant également de grâces dans le style, d’énergie dans les pensées et, dans son ensemble, de ces vues philosophiques auxquelles le sujet fournissait un si vaste champ et tant d’occasions de se développer, elle l’a aussi rejetté du concours.

Présents : MM. de Léglise, directeur, Dudon, Baurein, Larroque, Desbiey, Lamothe, Guérin, Latapie, Bonfin, Desèze, Duchesne, La Coudraye, Leydet, de Lamontaigne, secrétaire.


Il est difficile, dans la lecture d’un discours dont on n’est pas l’auteur, d’en donner une idée exacte. Il est des pensées qui perdent de leur force lorsqu’elles ne sont point exprimées par celui qui les émet. La façon de lire le travail d’autrui est souvent une des causes qui aident à le trouver mal fait. On peut chercher là une des raisons qui firent rejeter cet éloge du concours.

Il est encore d’autres motifs que nous croyons trouver dans un rapport fait par Desèze, le 27 juillet 1788, sur un éloge qui porte pour devise : Ars vitæ philosophia est[1]. L’auteur de ce discours est

  1. Manuscrits de l’Académie, vol. 97, no 15.