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Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/161

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de la raison humaine, à laquelle il n’est point donné de voir toujours juste hors du cercle de son aptitude et de ses études habituelles. Les monumens élevés près de lui appartiennent aux familles de M. Souriac, menuisier, de M. Leroy-Pelgas, pharmacien, connu par un vin médicinal qu’il proclama une panacée universelle ; de M. Harmand, de M. Commaille, riche propriétaire, non moins opulent capitaliste ; de M. Loir, entrepreneur de bâtimens ; tous honnêtes gens sans doute, mais dont la vie obscure forme un singulier accompagnement du mérite de Monge.

Derrières ces chapelles mortuaires, quelques monumens rappellent de plus imposans souvenirs. La pyramide de marbre noir érigée à M. Percy, chirurgien en chef des armées, semble encore montrer cet homme précieux exerçant avec courage son art utile dans les hôpitaux et sur les champs de bataille, où tant de fois il brava la mort pour apprendre à ses élèves à enlever les blessés sous le feu de la mitraille, à soustraire au trépas les victimes qu’elle s’apprêtait à frapper. Un monument voisin reproduit les traits d’un homme non moins utile à l’homme : le docteur Pinel employa ses talens au traitement de l’aliénation mentale ; il adoucit le traitement et le sort des aliénés, et leur prescrivit des remèdes souvent efficaces. Il rendit