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Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/84

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prévention, comme sans partialité ; nous nous efforcerons bientôt de peindre les mœurs actuelles de Paris, considérées sous cet aspect infiniment honorable pour un siècle qui donne l’exemple d’un respect profond pour la mémoire et la cendre de ses ancêtres, voués pour la plupart autrefois à l’oubli dès qu’ils entraient dans la nuit des tombeaux[1].

LEÇONS DE L’HISTOIRE GRAVÉES
SUR LES TOMBEAUX.

Le principal asile funéraire d’une ville populeuse, centre d’un vaste empire, foyer des lumières dans un siècle éclairé, de la plus active industrie, d’un commerce immense ; demeure d’un peuple spirituel, léger, amateur des arts, actif et poli ; rendez-vous des grands, se plaisant à briguer les emplois, les dignités, les

  1. Cet ouvrage, dont nous venons d’indiquer sommairement l’objet et la manière, dont nous avons recueilli les traits, par une étude longue et fastidieuse des plus tristes objets, dont à présent nous revoyons seulement les portraits pour les coordonner et les comparer aux mœurs de tous, les peuples dans les funérailles et leurs usages, vis-à-vis des restes et de la mémoire des morts, formera deux volumes, in-12 qui paraîtront durant ce printemps chez les mêmes libraires, sous ce titre : L’Hermite du P. La Chaise, considérant les mœurs du temps présent dans les obsèques de toutes les classes de la société, depuis le convoi du pauvre jusqu’aux plus illustres funérailles, et dans les honneurs de toute espèce rendus à la mémoire de nos contemporains.