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Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/187

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DE LA R. DE NAVARRE

Que tous les leurs, qui tant m’est favorable
Qu’en luy me veoy honneste & aggréable,
Tant que ne puys en moy désirer mieulx
Que me promet son regard amyable.
Par quoy ne veulx mirouer perdurable,
Fors seullement de mon amy les yeulx.

Folio 138 verso.

Baillés luy tout ce qu’il veult maintenant,
Soit le parler, soit l’œil, ou soit la main,
Et vous veoyrés en luy incontinant
Aultre vouloir que d’un cousin germain.
Voire s’il peult, sans attendre à demain,
Il vous pryera d’une grace luy faire.
Que une heure avant eust desiré de taire,
Faignant de peu se vouloir contenter.
A telz amys a tousjours à refaire ;
Le plus seur est de point ne les hanter.

Folio 138 verso.

POÉSIES INÉDITES

Extraites du manuscrit de la Bibliothèque de l’Arsenal
B. L. F., no 108 (no 3458 nouveau).

RONDEAU.

Ce n’est qu’un cœur, ung vouloir, ung penser
De vous & moy en amour, sans cesser.
Mon très cher filz & bonne nourriture.
Raison le veult & aussi fait Nature,
Qui nostre faict ont voulu compasser.