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CHRONOLOGIE DES POÉSIES
Il a tout à fait raison de n’y pas voir une complainte de François
Ier dans sa prison de Madrid, puisque le prisonnier s’adresse à lui, & probablement raison de n’y pas voir Marguerite elle-même adressant au Roi sa propre plainte. Le prisonnier est non seulement un
pasteur évangélique, mais un homme que Marguerite a protégé, car il parle de sa Minerve, de sa Princesse, de celle chez qui il a été le laboureur de Dieu. Marguerite, en se déguisant sous une apparence masculine, aurait pu écrire à toute force :
.....Dira l’un : « Quel erreur
A jamais peu ce povre homme commettre ? »
Mais à quel moment aurait-elle pu se dire en parlant d’elle-même :
.....Maintenant tu es pris
Et soubs la main des Juges arresté,
Et si ne sçais comme y seras traité.
M. Franck se demande si Marguerite, qui aurait peut-être alors adressé
cette pièce à son frère pour plaider la cause du prisonnier, n’a pas
« prêté sa voix & sa poésie au prédicateur Gérard Roussel, un instant
emprisonné, qui avait joui, grâce à elle, d’une grande faveur auprès
du Roi, & qui fut, à sa requête, relâché par ordre de François Ier ».
Il est difficile d’être absolument affirmatif, mais les remarques de
M. Franck sont trop justes pour ne pas être signalées, & sa supposition
a pour elle au moins une réelle probabilité. — M.
5. Épître de la Reine de Navarre au Roi François
Ier, son frère :
Le gros ventre, trop pesant & massif…
(A. Champollion,
Poésies de François Ier, &c.,
p. 76.)
6. Épître de la Reine de Navarre au Roi François
Ier, envoyée par Frotté avec une figure d’Abraham & douze étoiles pour étrennes, en 1543 :
Le serviteur, fidéle renommé
Des anciens, père de Foy nommé…
(
Marguerites de la Marguerite,
t. II,
p. 18. —
Éd. Jouaust,
t. III,
p. 201-8 —
Ms. 12,485,
fo 111
vo à 115
ro)
7. Épître de la Reine de Navarre au Roi François
Ier, son frère, après l’advitaillement de Lendrecy ; 1543 :