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Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/255

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DU TOME SECOND

XIbis. — Sermons facétieux d’un Cordelier Tourangeau.

Voir la note précédente. — Dans la Chronique de Charles IX, de Mérimée, on pourra voir le sermon facétieux d’un autre Cordelier ; mais il vient moins de l’Heptaméron que des vrais prédicateurs de la Ligue. — M.

XII. — Juste mort du Duc Alexandre de Médicis.

Vers 1537. À Florence. Historique. — L.

Page 15, lignes 10-12. — « En la ville de Florence y avoit un Duc, de la Maison de Médicis, lequel avoit espousé Madame Marguerite, fille bastarde de l’Empereur. » — Voici la notice que MM. de Sainte-Marthe ont faite sur ce Prince, dont il est question dans la VIIIe lettre que Rabelais écrivit de Rome à l’Évêque de Maillezais : « Alexandre de Médicis, frère naturel de la Reine Catherine de Médicis, femme du Roi Henri II, eut pour père Laurent de Médicis, gouverneur de la République de Florence & du Duché d’Urbin. L’Empereur Charles V le créa premier Duc de Florence l’an 1531, lui ayant fait épouser sa fille naturelle, Marguerite d’Austriche, l’an 1536. Quelques citoyens trouvant son gouvernement fascheux,… mesme Laurent de Médicis son cousin l’ayant attiré en son logis, sous l’espoir de le faire jouir d’une noble Florentine, il le fit massacrer l’an 1537, pensant avoir mis par ce coup sa patrie en liberté ; mais il fut déçeu de son espérance parce que, le Duc Alexandre n’ayant laissé aucuns enfans légitimes,… le mesme Empereur Charles V nomma Duc de Florence Cosme de Médicis, premier du nom, &c, &c. » (Lettres de François Rabelais escrites pendant son voyage d’Italie, nouvellement mises en lumière, avec des observations historiques, par MM. de Sainte Marthe, &c. Brusselles, 1710, in-12o, p. 102 ; voyez aussi p. 203.)

Le fait historique raconté dans cette Nouvelle est un des plus célèbres des annales de Florence. La Reine de Navarre y ajoute une circonstance dont les historiens n’ont pas parlé, c’est que la dame était sœur de Laurenzin de Médicis, cousin du Duc Alexandre, auteur de l’assassinat. – L. — C’est sur cette aventure qu’Alfred de Musset a écrit son grand drame de Lorenzaccio. — M.

Page 15, lignes 11-2. — Édition de 1558 : « un Duc, lequel avoit espousé Madame Marguerite, fille bastarde de l’Empereur Charles le quint. » — L.

Hept. IV.
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