Page:Marguerites françaises.djvu/29

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cependant que vostre absence tyrannise mes pensees.

Je ne vous escriray point, comme je languis en vostre absence : car mes peines sont infinies comme vos beautez, et ne se peuvent representer.

J’espreuve nostre separation avec des rigueurs si violentes, et des passions si extresmes, que si la foy de vos vœux ne s’offroit pour ma defensive, l’esperance de vous revoir seroit tarie à mes outrecuidez desirs.

L’absence r’amolit les courages, et approche la pitié d’où elle sembloit estre esloi-