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NOTICE

seil[1], de l’Ombre[2], etc., sont de véritables fabliaux, de même que le Lai de l’Oiselet[3] est une fable.

En général, toutes les définitions et les acceptions du mot Lai données jusqu’à-présent doivent être rejetées, parce que les auteurs qui en ont traité, manquoient de matériaux, et sur-tout de pièces de comparaison. Il appartenoit à mon savant ami, M. de la Rue, à l’homme le plus instruit de l’Europe dans la connoissance de notre ancienne poësie, de déterminer les différents changements survenus dans le Lai, et les diverses formes qu’on lui a fait prendre.

Les auteurs anciens, tels que Possidonius d’Apamée, Strabon, Diodore de Sicile, Lu-

  1. No 7218, traduit par Le Grand d’Aussy, tom. II p. 396
  2. Par Jehan Renart, ms. n°1830, fonds de l’Abbaye-Saint-Germain, f° 85, vo col. 1, et traduit par Le Grand d’Aussy, t. I, p. 179.
  3. Ms. 7218, 7615, imprimé dans Barbazan, t. III, p. 114, traduit par Le Grand d’Aussy, t. III, p. 113. La fable de l’Oiselet se trouve encore dans le Castoiement ; conte XX. Barbazan, t. II, p. 140, et parmi les Fables de Marie.