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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/114

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vous n’aviez pas de ces messieurs à servir, n’est-ce pas ?…

ROSINA d’un air intelligent de jeune soubrette qui en a déjà vu de drôles, un peu ébahie, mais feignant de ne pas l’être).

Oh ! non !… Mais j’en ai vu de drôles tout de même, dans ma vie !… (Penchée sur le fantoche) Oh ! j’ai très bien compris !…

PIERRE (qui est venu travailler dans les jupons du fantoche de gauche, à Rosina :)

Ça, c’est Madame Prunelle… On lui a donné ce sobriquet, parce que ce fantoche ressemble d’une façon frappante à Madame Duverny… L’autre, c’est Monsieur Prudent. — Ah ! par exemple, c’est un travail qui vous regarde ! Venez donc ici, Rosina, car je n’ai jamais rien compris aux jupes des femmes. (Il rit). Voulez-vous entendre tousser la vieille maman ?… Tenez… (Madame Prunelle tousse ; Rosina pouffe de rire.)