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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/130

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vraiment que quand on s’empare d’elle avec violence… Et ton corps aussi. C’est étrange ! Il me paraît être à la merci du premier venu qui voudrait le conquérir brutalement.

MARY

Non ! non ! Tu ne peux pas croire un mot de ce que tu viens de me dire !

JOHN

Mais si, tu es et tu seras toujours à la disposition des voleurs, comme le rez-de-chaussée d’une villa isolée dans la campagne… Par une soirée d’orale comme celle-ci, ta volonté n’existe plus… Je te l’ai prouvé tout à l’heure !

MARY

Voilà que tu me reproches mon illusion enfantine (À ce moment, une rafale violente éteint les deux lampes).

JOHN (se précipite vers le balcon pour fermer les volets, en criant) :

Pierre ! Jean ! Rosina !…Où sont-ils donc ?…