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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/157

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beaux jours de notre vie ?!… Tu sais bien que nulle part ailleurs nous n’avons eu autant de bonheur !… Veux-tu donc me donner un tel chagrin ?…

JOHN

Je comprends parfaitement que tu sois attachée à ce pays, rempli, pour nous, de souvenirs délicieux… Mais je sais aussi que le bonheur est partout où l’on s’aime, et, du moment que nous parlons ensemble, tu n’as plus rien à regretter.

MARY

Je ne regrette rien, John, quand je suis près de toi ! Le bonheur ou le malheur ne peuvent me venir que de tes lèvres… Mais j’aurais bien de la peine si je quittais la pauvre Juliette !… Tu le sais, chaque matin je lui porte des fleurs… Cela fera plaisir à Monsieur Paul… Il doit l’aimer encore affreusement. On le voit à sa lettre !…