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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/171

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brisée… C’est doux de te serrer ainsi la gorge !… Je sens… oui, je sens que je ne t’aimerai que morte !…

MARY

Oui, oui, mon John… Comme tu aimes… (suffoquée) Juliette !…

JOHN (abandonnant Mary, regarde à sa montre).

Peut-être !… (Un silence). En tout cas, c’est entendu : nous partirons à une heure quarante… Je vais à sa rencontre. C’est la seule façon de t’éviter sa visite. (Puis, en scandant les mots avec un ton volontaire où perce un peu d’angoisse) D’ailleurs, si Monsieur de Rozières venait ici avant mon retour, tu t’en débarrasserais au plus vite en lui annonçant notre départ immédiat !… C’est compris, Mary ?