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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/177

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MARY

Non, monsieur Paul. Veuillez vous asseoir. Il y avait bien longtemps que je songeais à cette rencontre !… Veuillez excuser mon agitation, mais votre présence, vous le comprendrez facilement, remue en moi un tel flot de souvenirs tristes, qu’il m’est presqu’impossible de retenir les larmes ! (À un mouvement de Paul) Oh ! ne parlez pas ! Je vous en prie !… J’ai tant de choses à vous dire, et nos instants sont comptés !… Je désire que mon mari ne vous trouve pas ici. (Elle sursaute d’angoisse.)

PAUL

Mais, madame, je ne pensais pas que ma visite pût vous causer tant d’émoi !

MARY

Oh ! ne vous préoccupez pas de ça !… Comme vous le savez, hélas, Juliette n’a guère