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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/47

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Scène PREMIÈRE


MARY, JULIETTE ET JOHN
JULIETTE

Non, non, Mary… Il ne m’aime plus, je le sens. Il ne m’a peut-être jamais aimée. Tu as bien vu comme il était gai, ce soir… Oh ! je suis bien malheureuse ! (Elle éclate en sanglots qu’elle s’efforce de réprimer. John se lève et commence à se promener avec nervosité, en froissant sa cigarette). S’il m’aimait, il ne regarderait pas les femmes ainsi. Il les mange toutes des yeux. Oui, et toi aussi, Mary (en souriant mélancoliquement), car il te fait un peu la cour.

MARY

Oh ! la petite jalouse !… Voyons ! c’est une folie, et tu ne crois pas un mot de ce que tu