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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/89

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chose va arriver de très intéressant. (À ce moment un pétard éclate dans le fond invisible de la salle. Un bruit sourd annonce que Mac Fulton est tombé, avec son bouquet, parmi le brouhaha de la salle).

JULIETTE (en voyant Paul qui pouffe de rire, devient d’une pâleur effrayante et éclate en sanglots. Les Wilson se dirigent vers le salon).

Ah ! mon Paul !… mon Paul !… Tu ne m’aimes donc plus ? Comment peux-tu être si gai, ce soir ?… Songe, Paul, songe donc que je ne te verrai plus !… Paul, tu n’as donc rien à me dire.. Tu sais ce qui m’attend !… Ils veulent absolument que je l’épouse !… C’est donc à jamais fini, entre nous !…

PAUL

Non, Juliette… tu sais que je t’aime et que c’est pour la vie ! Voyons, il ne faut pas te désespérer… Avec ton intelligence et ton adresse tu sauras bien persuader ta mère !… Tu feras