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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/94

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ROSETTE AVRIL (invisible).

« Je ne veux pas que tu m’embrasses sur la bouche ! »

PAUL

Juliette ! Calme-toi !… Qu’as-tu ? (Il la secoue pour l’arracher au rêve obsédant de ses yeux fixés sur un point, dans l’espace). Lève-toi !… Viens !…

MARY (s’approchant).

Voyons, monsieur Paul, vous ne savez vraiment que faire pleurer ma petite Juliette !… Vite !… Embrassez-vous !… Un gros baiser avant de vous séparer !… Voilà du monde !… (Ils s’embrassent longuement.)

MAC FULTON (s’avance grotesquement, bousculé par Lecot et par de nombreux jeunes gens en smoking).

Voyons, monsieur de Rozières… Vous acceptez sans doute une coupe de champagne avant votre départ !… (Sournoisement, en lui parlant