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Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/56

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un peu, toute la force de ſon amour. Vous pouvez, lui dit Venus, eſperer d’être heureux : je vois que vous le méritez. Mais attendez que la Commodité, ma fidele Suivante, nous ait préparé un appartement. Souffrez ce delai, il augmentera le plaiſir. Qu’il vous ſuffiſe que mes déſirs ſont d’intelligence avec les vôtres. Dès que la nuit nous aura prêté ſon ombre, je me rendrai avec vous dans un lieu plus ſecret. Elle le baiſe, elle le conſole, puis avec ſa belle main elle le repouſſe doucement.

C’eſt ainſi qu’un habile Chaſſeur refuſe la liberté à