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Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/72

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peuplés d’arbres élevés. Ils ſervent de bouclier contre les rayons jaloux du blond Phébus, qui s’efforce envain de pénétrer ce temple champêtre de la volupté. Tout y annonce les myſtéres qu’on y célébre : tout y parle d’amour. Les Hêtres mêmes & les Sapins, agités par les vents, ſemblent executer entre eux un concert tendre & paſſionné. On diroit qu’ils répetent ce refrain :

L’Amour anime tout, les airs, la terre & l’onde ;
Lui ſeul fait des heureux : il eſt le Dieu du monde.