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Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/77

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gards s’attachent ſur les ſiens ; elle le fixe, comme l’aigle fixe le Soleil : elle le dévore, & reſte quelque tems ſans lui rien dire. Des pleurs, qu’envain elle vouloit retenir, s’échappent de ſes yeux. A chaque goutte d’eau qui tombe du viſage de ſon Amant elle mêle une de ſes larmes.

Enfin elle s’écrie : par quelle fatalité prenez vous plaiſir à vous éloigner de moi, vous qui occupez toutes mes penſées ? Quel amuſement ſi vif peut vous faire oublier mon amour ? Non, vous ne brûlez pas d un feu égal au mien. Devois-je m’y attendre ? Vos