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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/109

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fou pour me dire que je lui plais, après son billet et son procédé.

Arlequin.

Son billet ! De qui parlez-vous ?

Lélio.

D’elle.

Arlequin.

Eh bien ! ce billet n’est pas d’elle.

Lélio.

Il ne vient pas d’elle ?

Arlequin.

Pardi ! non ; c’est de la comtesse.

Lélio.

Eh ! de qui diantre me parles-tu donc, butor ?

Arlequin.

Moi ? de Colombine. Ce n’était donc pas à cause d’elle que vous vouliez me mener à Constantinople ?

Lélio.

Peste soit de l’animal avec son galimatias !

Arlequin.

Je croyais que c’était pour moi que vous vouliez voyager.

Lélio.

Oh ! qu’il ne t’arrive plus de faire de ces méprises-là ; car j’étais certain que tu n’avais rien remarqué pour moi dans la comtesse.

Arlequin.

Si fait ; j’ai remarqué qu’elle vous aimera bientôt.

Lélio.

Tu rêves.