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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/171

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Arlequin.

J’en suis fâché ; mais il n’y a rien à faire. Le cœur de Silvia est un morceau encore plus friand que tout cela. Voulez-vous me la montrer, ou ne voulez-vous pas ?

Trivelin.

Vous l’entretiendrez, soyez-en sûr ; mais il est encore un peu matin.



Scène V

LISETTE, ARLEQUIN, TRIVELIN.
Lisette.

Je vous cherche partout, monsieur Trivelin ; le prince vous demande.

Trivelin.

Le prince me demande ? j’y cours ; mais tenez donc compagnie au seigneur Arlequin pendant mon absence.

Arlequin.

Oh ! ce n’est pas la peine ; quand je suis seul, moi, je me fais compagnie.

Trivelin.

Non, non ; vous pourriez vous ennuyer. Adieu ; je vous rejoindrai bientôt.



Scène VI

ARLEQUIN, LISETTE.
Arlequin, à part.

Je gage que voilà une éveillée qui vient pour m’affriander d’elle. Néant !