Scène III
La voilà qui soupire, et c’est toi qui en es cause, butor que tu es ; nous avons bien affaire de tes pleurs.
Ceux qui n’en veulent pas n’ont qu’à les laisser ; ils ont fait plaisir à madame, et monsieur le chevalier l’accommodera bien autrement, car il soupire encore bien mieux que moi.
Qu’il s’en garde bien : dis-lui de cacher sa douleur, je ne t’arrête que pour cela ; ma maîtresse n’en a déjà que trop, et je veux tâcher de l’en guérir : entends-tu ?
Pardi, tu cries assez haut.
Tu es bien brusque. Et de quoi pleurez-vous donc tous deux, peut-on le savoir ?
Ma foi, de rien : moi, je pleure parce que je le veux bien, car si je voulais, je serais gaillard.
Le plaisant garçon !
Oui, mon maître soupire parce qu’il a perdu une maîtresse ; et comme je suis le meilleur cœur du monde, moi, je me suis mis à faire comme lui pour