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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/294

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Hortensius.

Elles ne vous conviendraient pas : mais quel est votre chagrin ?

Lubin.

C’est l’amour.

Hortensius.

Oh ! la philosophie ne veut pas qu’on prenne d’amour.

Lubin.

Oui ; mais quand il est pris, que veut-elle qu’on en fasse ?

Hortensius.

Qu’on y renonce, qu’on le laisse là.

Lubin.

Qu’on le laisse là ? Et s’il ne s’y tient pas ? car il court après vous.

Hortensius.

Il faut fuir de toutes ses forces.

Lubin.

Bon ! quand on a de l’amour, est-ce qu’on a des jambes ? la philosophie en fournit donc ?

Hortensius.

Elle nous donne d’excellents conseils.

Lubin.

Des conseils ? Ah ! le triste équipage pour gagner pays !

Hortensius.

Écoutez, voulez-vous un remède infaillible ? vous pleurez une maîtresse, faites-en une autre.

Lubin.

Eh ! morbleu, que ne parlez-vous ? voilà qui est bon, cela. Gageons que c’est avec cette morale-