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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/417

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Silvia.

Il ne me le dit plus ; il ne fait que me le répéter.

Mario.

Du moins ne te le répétera-t-il pas quand je serai présent. Retirez-vous, Bourguignon.

Dorante.

J’attends qu’elle me l’ordonne.

Mario.

Encore !

Silvia.

Il dit qu’il attend ; ayez donc patience.

Dorante.

Avez-vous de l’inclination pour monsieur ?

Silvia.

Quoi ! de l’amour ? oh ! je crois qu’il ne sera pas nécessaire qu’on me le défende.

Dorante.

Ne me trompez-vous pas ?

Mario.

En vérité, je joue ici un joli personnage ! Qu’il sorte donc. À qui est-ce que je parle ?

Dorante.

À Bourguignon, voilà tout.

Mario.

Eh bien, qu’il s’en aille !

Dorante, à part.

Je souffre.

Silvia.

Cédez puisqu’il se fâche.