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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/464

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Champagne.

Je l’aime, partout je l’aime ! Il n’y aura donc rien pour moi ?

Lisette.

Une révérence de ma part.

Frontin.

Des injures de la mienne, et quelques coups de poing si tu veux.

Champagne, seul.

Ah ! n’ai-je pas fait là une belle fortune ?



Scène X

MONSIEUR DAMIS, CHAMPAGNE.
Monsieur Damis.

Ah ! te voilà ?

Champagne.

Oui, monsieur ; on vient de m’apprendre qu’il n’y a rien pour moi, et ma part ne me donne pas une bonne opinion de la vôtre.

Monsieur Damis.

Qu’entends-tu par là ?

Champagne.

C’est que Lisette ne veut point de moi, et outre cela j’ai vu la physionomie de monsieur votre fils sur le visage d’un valet.

Monsieur Damis.

Je n’y comprends rien. Laisse-nous ; voici madame Argante et Angélique.