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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/515

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La Marquise.

N’importe, je suis assez instruite.

Frontin.

Les gages de la commission courent-ils toujours, madame ?

La Marquise.

Ce n’est pas la peine.

Frontin.

Et monsieur voudrait-il m’établir son pensionnaire ?

Dorante.

Non.

Frontin.

Ce non-là, si je m’y connais, me casse sans réplique, et je n’ai qu’une révérence à faire. (Il sort.)



Scène XIII

LA MARQUISE, DORANTE.
La Marquise.

Nous ne pouvons plus douter de leur secrète intelligence ; mais si vous jouez toujours votre personnage aussi mal, nous ne tenons rien.

Dorante.

J’avoue que ses récits m’ont fait souffrir ; mais je me soutiendrai mieux dans la suite. Ah ! l’ingrate ! jamais elle ne me donna son portrait.



Scène XIV

ARLEQUIN, LA MARQUISE, DORANTE.
Arlequin.

Monsieur, voilà votre fripon qui arrive.