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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/73

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Jacqueline.

Monsieur, c’est que je voulions vous parler d’une petite affaire.

Lélio.

De quoi s’agit-il ?

Jacqueline.

C’est que, ne vous déplaise… Mais vous vous fâcherez.

Lélio.

Voyons.

Jacqueline.

Monsieur, vous avez dit, il y a queuque temps, que vous ne vouliez pas que j’eussions des galants.

Lélio.

Non ; je ne veux point voir d’amour dans ma maison.

Jacqueline.

Je vians pourtant vous demander un petit parvilége.

Lélio.

Quel est-il ?

Jacqueline.

C’est que, révérence parler, j’avons le cœur tendre.

Lélio.

Tu as le cœur tendre ? voilà un plaisant aveu ! Et qui est le nigaud qui est amoureux de toi ?

Pierre.

Eh ! eh ! eh ! c’est moi, monsieur.

Lélio.

Ah, c’est toi, maître Pierre ? je t’aurais cru