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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/78

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Lélio.

Benêt ! une femme te fait peur !

Arlequin.

Hélas ! monsieur, j’espère en vous et en votre assistance.

Lélio.

Je crois que les voilà qui se promènent ; retirons-nous.



Scène VI

LA COMTESSE, COLOMBINE, ARLEQUIN.
La Comtesse, parlant de Lélio.

Voilà un jeune homme bien sauvage.

Colombine, arrêtant Arlequin.

Un petit mot, s’il vous plaît. Oserait-on vous demander d’où vient cette férocité qui vous prend à vous et à votre maître ?

Arlequin.

À cause d’un proverbe qui dit que chat échaudé craint l’eau froide.

La Comtesse.

Parle plus clairement. Pourquoi nous fuit-il ?

Arlequin.

C’est que nous savons ce qu’en vaut l’aune.

Colombine.

Remarquez-vous qu’il n’ose nous regarder,