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Page:Markovitch - La Révolution russe vue par une Française, 1918.djvu/77

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UNE SEMAINE D’OURAGAN RÉVOLUTIONNAIRE

de circulation, afin de les mettre à l’abri des tentatives criminelles dirigées contre eux pendant ces derniers jours.

Les pires nouvelles arrivent de Cronstadt. Les matelots révoltés y ont fait un effroyable massacre d’officiers… Les mêmes épouvantables faits se seraient produits à Réval et à Helsingfors. Explosion de vengeance, expliquent les révolutionnaires, contre une impitoyable discipline et contre ceux qui l’appliquaient en l’aggravant… S’il est vrai que parmi les officiers quelques-uns furent durs et hautains envers leurs hommes, cela excuse-t-il la justice expéditive et sommaire des matelots ?

L’Impératrice, consignée au Palais Alexandre à Tsarskoïé-Sélo, y est gardée, par deux députés de la Douma. Trois des jeunes grandes-duchesses ont pris la rougeole. L’état du tsésarévitch a empiré. On redoute un dénouement fatal.

La déchéance de l’Empereur est décidée. Comme il revenait à Tsarskoïé-Sélo, son train a été arrêté à Bologoïé et on l’a contraint de changer de route. L’Empereur a demandé à se rendre à Pskov auprès du général Roussky.