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Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/265

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DE L’INDE.

et de la mer du Sud ; les autres sont transportés presque en entier en Asie où le débit en est assuré.

On appelle pinasse une toile de coton dont Pi’msse. la chaîne se compose de fils bleus et la trame de fils blancs. C’est une toile d’une assez médiocre qualité, n’étant guère destinée qu’à faire les vétemens des nègres des colonies. Chaque pièce ne porte que onze aunes, et n’a que trois cinquièmes d’aune de large. Le prix de la courge va de 65 à 129 roupies de Pondichéry. Cette branche d’exportation est peu importante.

Il n’en est pas de même des guinées bleues qui de tout temps ont fait un article essentiel des exportations de la Péninsule, parce que ces toiles ont toujours trouvé sur les côtes d’Afrique un large débouché ; mais autrefois c’étaient moins les Européens que les marchands arabes qui se chargeaient de ces guinées ; dans les temps modernes, les derniers en ont fait un article très-important de leurs cargaisons. Les Français, au temps de leur compagnie des Indes, en exportaient tous les ans pour une valeur de 6,000,000 et cette somme a peu diminué par la suite. Les Portugais en tirent aussi pour des sommes considérables ; ils les emploient dans leur établissement de Mozambique, de même que les Hollandais dans les îles Molucques.