Aller au contenu

Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
16
LIOLA


Retombent jusqu’à terre en vertes avalanches
Et, s’enlaçant au pied, l’attachent de leurs nœuds.

Pourtant là-bas voilà que par une éclaircie
Abonde la clarté, belle comme au retour
Du matin rougissant : la nuit s’est adoucie,
Chaque feuille palpite et de joie et d’amour.
L’œil peut alors monter dans les hauteurs des nues.
Avec l’arbre géant qui va toucher les cieux,
Et, ravi, suivre au loin d’immenses avenues
Où s’engage le rêve au pas silencieux.
Cet éclat soudain, c’est l’éclair dans la nuit sombre :
Il montre au voyageur son pénible sentier,
Donne à ses membres un peu de lumière et d’ombre
Et borde son chemin des fleurs de l’églantier.
Repose, Lionel, sur ses fraîches pelouses
Que le printemps prépare à ton corps languissant,
Et dors sous les berceaux que les vignes jalouses
Semblent sur toi former de leur bras caressant.
Admire à ton réveil le majestueux dôme