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Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/39

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LA PÊCHE.



Parmi tout astre d’or qui la nuit étincelle,
Il en est toujours un plus rayonnant aux cieux ;
Sur les gazons, il est une fleur qui recèle,
Plus que d’autres, du miel en ses replis soyeux :
Ainsi sur l’onde flotte une île verdoyante,
Corbeille parfumée, émeraude des flots,
Entre toutes ses sœurs, belle, fraîche et brillante.
Sur ses bords fortunés s’apaisent les sanglots
Qui s’échappent du cœur que l’infortune brise,
Comme expire l’orage en touchant ces doux lieux
Caressés par la vague et bercés par la brise.