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Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/56

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LIOLA

Dans l’onde reflétaient leurs vives étincelles :
La barque ainsi passait entre deux firmaments,
Comme le messager de célestes nouvelles ;
Et Lionel avec Liola ressentait
Plus qu’aucun autre tout le charme de cette heure.
Et pendant que leur voix pour un moment se tait,
Que chaque rame légère ainsi qu’une aile effleure
L’étincelant cristal des eaux sans le ternir,
Ce que l’un fit pour l’autre en un danger suprême
Revient à leur pensée : à ce cher souvenir
Qui l’a fait tressaillir, Liola sent-qu’elle aime
Et ne peut de son cœur taire le doux émoi ;
Et Lionel l’entend en son âme ravie,
Disant avec amour : « Que ferai-je pour toi ?
Oh ! c’est maintenant vie, ô Lionel, pour vie ! »