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Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/71

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LE SACRIFICE.



Liola s’éveilla comme après un long rêve.
Les prés verts sous ses pas semaient encor des fleurs
Et la chute toujours chantait haut sur la grève.
Mais elle lut son sort dans tous les yeux en pleurs.
Pour elle et pour lui quel coup ! La mort les rassemble,
Comme lie une gerbe, au champ, le moissonneur.
« Comment vivre sans toi ? Non ! Non ! mourir ensemble, »
Dit-elle à Lionel, « c’est encor le bonheur ! »

Être uni dans la mort ainsi que dans la vie
C’est le rêve des cœurs que rapprochent l’amour :