Aller au contenu

Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
LIOLA.


À LIOLA.

Chœur des Vierges.

Que nous avons cueilli de roses
Pour toi, Liola, notre sœur !
Vois : leurs lèvres fraîches écloses
Avaient des tiennes la douceur.
Seule ta pure haleine égale
Les doux parfums que leur pétale
Laisse à la brise s’envoler.
Oh ! sur ta couche nuptiale
Aux lis nous voulions les mêler !

Et, semblable à ces fleurs chéries,
Tu ne verras pas d’autre été…
Mais, comme leurs couleurs flétries,
Bientôt pâlirait ta beauté.
Console-toi : car ta jeunesse
Fuit avant que la douleur naisse.
Tu vas mourir en ta fraîcheur
Et sans qu’une tache paraisse
Sur ta virginale blancheur !