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Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/95

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NOTES.

Les parents de la jeune fille donnaient leur consentement et le couple était marié par le jongleur avec les cérémonies d’usage : le doge de Venise épousait la mer !

Des danses de caractère suivaient le mariage. Après la noce du filet on se rendait au fleuve au bord duquel étaient rassemblés les canots. La nouvelle épouse, enveloppée dans le filet, était portée à la tête du cortège ; on s’embarquait après s’être menu de flambeaux de pin.

À l’entrée de la nuit, on allumait dans les pirogues des flambeaux dont la lueur se répétait à la surface des eaux.

À minuit le jongleur donnait le signal de la retraite.

On chantait alors l’épithalame du filet : le filet dans toute la gloire d’un nouvel époux était déclaré vainqueur de l’esturgeon. (Châteaubriant. Voyage en Amérique).

(7) Les Indiens avaient une religieuse vénération pour la chute Niagara, qu’ils regardaient comme une vraie divinité. Ils lui témoignaient leurs adorations en jetant leurs calumets, des colliers et d’autres objets dans les rapides et l’on dit qu’ils se croyaient obligés d’offrir tous les ans à l’esprit de la cataracte le sacrifice de deux victimes.