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Page:Marsollier et Chazet - Le joueur d'échecs, vaudeville en un acte, 1801.djvu/29

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ISABELLE.

Si je vous haïssais, je resterais sans crainte.


DUO du Traité nul.
LÉANDRE. .............................. ISABELLE.

Profitons des momens .............................. On doit fuir les amans,

Chers aux amans fidèles ; ............................... Ils sont tous infidèles ;

Nos deux cœurs sont constans, ............................ Et bien avant le tems,

Mais le tems a des ailes. ................................ L'amour avait des ailes.

Dans l'amour et dans la tendresse .............. Je sais bien que dans la tendresse,

Le ciel a placé le bonheur, ............................. Le ciel a placé le bonheur ;

Et le plus doux besoin du cœur ................... Mais l'amour nous mêne à l'erreur

Ne peut pas être une faiblesse. ................... Et n'est souvent qu'une faiblesse.

LÉANDRE.
Non, non, jamais au fond du cœur.
ISABELLE.

J'entends la voix de la tendresse ;
Mais je ne veux plus l'écouter ;
Le devoir vient me répéter :
On doit fuir, etc.

LÉANDRE.

Puis-je espérer ?....

ISABELLE, tendrement.

Je n'ai plus le droit de vous le défendre.

LÉANDRE.

Ah ! je suis trop heureux ! (Il tombe à ses genoux.)


Scène XV.

LES PRÉCÉDENS, CASSANDRE.
ISABELLE.

Ciel ! mon père !

LÉANDRE.

Je suis perdu ! (Il veut se lever.)

SCAPIN, le retenant.

Il vous a vu ; ne remuez pas.