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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/181

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visitation

assis porte l’Enfant Jésus qui lui offre un lis, tandis que deux anges sont en adoration. Dans la nef, deux autels de marbre blanc incrustés d’or sont dédiés à saint François de Sales et au Sacré-Cœur ; ils se font vis-à-vis.

Couvent de la Visitation Sainte-Marie des Chaînes (D’après une gravure de Boissieu).

La voûte de la chapelle est peinte, on y remarque notamment les symboles des litanies tels que : l’arche d’alliance, la maison d’or, etc. Le pavé est formé d’une mosaïque avec dessins géométriques. Il convient aussi de rappeler, à la fin du présent chapitre, le nom de la Visitation Sainte-Marie-des-Chaînes, qui se trouvait à l’emplacement de la caserne actuelle de Serin, près le pont de Serin, et dont il ne reste plus que le portail de sa chapelle que l’on voit encore aujourd’hui, rue François-Dauphin, servant de porche latéral à l’église Saint-François. Ce couvent fut fondé en 1640, sous le cardinal de Richelieu, archevêque de Lyon, par Antoinette Guinet de Montvert, native de Lagnieu en Bugey, laquelle acheta de Moneri, lyonnais, originaire de Milan, l’immeuble où fut installé le monastère. Sa première supérieure fut Anne-Marie Pillet, religieuse de la Visitation de Bellecour. La chapelle n’en fut consacrée que bien plus tard, le 4 janvier 1671, par l’archevêque Camille de Neuville, sous le vocable de Saint-François-de-Sales. Ce fut en France la première église dédiée à ce saint. Le couvent ne tarda pas à jouir d’une grande prospérité, on y compta jusqu’à trente novices. En 1689, quand mourut sœur Louise-Catherine Vernat, supérieure, la communauté comprenait soixante personnes et n’avait pas de dettes. Une de ses successeurs, Séraphique d’Honoraty, fit agrandir le monastère et l’acheva avant sa mort, survenue en 1729. Au xviiie siècle, la décadence s’accentua. Le 23 juin 1753, la