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histoire des églises et chapelles de lyon
Façade de Saint-Vincent.

Augustins de Lyon est le prétendu concile national qui se tint dans leur couvent en 1512, sous la présidence du cardinal de Sainte-Croix. Louis XII, irrité contre le pape Jules II, transporta à Lyon, malgré les remontrances du clergé et du consulat, l’assemblée des prélats qu’il avait convoquée à Milan. On croit que cette assemblée parfaitement abusive et illusoire, fut close aux derniers jours d’avril de l’année que nous avons indiquée. Les Augustins furent seuls à y gagner quelque chose : une somme pour prix de location, de dégâts et d’accommodation, somme avec laquelle ils réparèrent leur couvent et leur église. L’archevêque François de Rohan les y aida puissamment d’ailleurs de ses libéralités, auxquelles le chapitre de la cathédrale joignit les siennes, grâce à Guichard de Lessart, un Augustin lui-même, lyonnais de naissance et suffragant ou coadjuteur de l’archevêque de Lyon, sous le titre d’évêque d’Hiérapolis. Par gratitude pour François de Rohan, ils firent sculpter, sur la principale porte du monastère, celle qui regardait la Grande-Boucherie, les armes de ce noble prélat. Guichard de Lessart, par son testament fait en 1516, laissa partie de ses biens aux Augustins, et fut enterré dans leur église en la chapelle Saint-Jérôme.

Les Augustins contribuèrent aux premiers développements sinon à la naissance de