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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/240

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histoire des églises et chapelles de lyon

d’un imprimeur de la Ligue, qui devint seigneur de la Pape et fit construire le château de ce nom, et celle de César Gros, seigneur de Chanocet, cinq fois conseiller de ville, qui comptait dans sa famille le pape Clément IX. On y voyait peu d’objets d’art ou de reliques célèbres. Un inventaire de 1766 nous apprend qu’il n’y avait que sept tableaux dont l’un de Perrier représentant sainte Marguerite. Au moyen âge, beaucoup de confréries d’arts et métiers célébraient leurs fêtes dans les chapelles : c’étaient les marchands de blés et les poissonniers sous l’invocation de saint Nicolas, les cartiers sous celle de saint Jérôme, les pelletiers sous celle de saint Jean-Baptiste, les orfèvres qui avaient fait bâtir la chapelle Notre-Dame de Consolance ; les maréchaux, les pêcheurs, les mesureurs et crocheteurs qui avaient relevé la chapelle Saint-Christophe, les épingliers, les gantiers, les parfumeurs, les serruriers, les tonneliers et enfin la confrérie des Trinitaires.

La coopération de Marie à la Rédemption, cartons de Lameire, vitrail de Bégule, à Saint-Vincent.

La vénérable église des Augustins tombait de vétusté en 1733 ; elle fut démolie en même temps que celle de Saint-Vincent. Le chapitre de Saint-Paul avait fait construire cette dernière, mais comme elle était située dans un quartier extrêmement malpropre, on la rasa ; l’on en vendit l’emplacement et l’on employa le prix de cette vente à l’édification d’un nouveau temple dédié à saint Louis, dont la première pierre fut posée au nom du Dauphin, fils de Louis XV, le 6 septembre 1759, par M. de Montjouvent, doyen du chapitre de la Primatiale. Dans l’intérieur de cette pierre, on mit une plaque de cuivre ornée des armes du Dauphin et d’une longue inscription latine.

Cette nouvelle église fut élevée sur les dessins de l’architecte Léonard Roux, mais il n’en dirigea pas l’exécution jusqu’à la fin ; ce fut l’un des religieux, le Père Joseph Janin, qui l’acheva, seulement en 1789. La même année, Mgr de Sarept, évêque suffragant