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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/358

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histoire des églises et chapelles de lyon

d’enceinte, sur huit piliers et dix-huit colonnes ; il est éclairé par trente-trois fenêtres, dont vingt sont ornées de vitraux divers. Le maître-autel, celui de Notre-Dame-du-Rosaire et celui de Saint-Joseph sont en marbre blanc ; ceux du Sacré-Cœur et de Notre-Dame de Pellevoisin en bois peint. Le buffet de l’orgue est combiné de telle façon qu’il laisse apercevoir du fond de la nef, l’image du Sacré-Cœur, rayonnante, derrière la croix, sur le vitrail de l’abside. Une belle fresque représente, dans la coquille de la voûte, la fraction du pain à Emmaüs. Quatre médaillons dessinent les évangélistes au-dessus des piliers du chœur. La chaire en marbre de Carrare, inaugurée le 13 janvier 1841, fut par malheur une méprise de l’auteur, M. Andouin : il donna au pourtour extérieur les mesures fixées pour l’intérieur et ne fit, malgré la correction et l’élégance de la forme, qu’un monument trop étroit et de mesquine apparence ; la partie inférieure se termine par une pomme de pin renversée, en mémoire des armoiries parlantes de Mgr de Pins.

Au résumé la décoration générale de l’édifice est sobre, en harmonie avec le style, et d’un effet à la fois ample et gracieux. La cloche porte le nom du cardinal de Bonald, son parrain : Maurice. Ajoutons que Saint-Eucher possède une relique de la vraie croix, provenant de celle que l’on connaît sous le nom de grande croix de saint Bernard.

Le maître-autel de marbre blanc porte au bas l’inscription : « D.O.M. Sub invocatione S. Eucherii. » La coupole de l’abside est ornée d’une belle fresque : Jésus et les disciples d’Emmaüs, et, au fond, derrière les orgues, se voit le vitrail du Sacré-Cœur, celui-ci est entouré de l’invocation : « Salut de ceux qui espèrent en vous. » Contre les piliers du chœur on a placé les statues de saint Eucher et de saint Irénée.

Dans le transept de droite, s’ouvre la chapelle Saint-Joseph ; au-dessus de l’autel la statue du saint est entourée de deux bas-reliefs de terre cuite : la Fuite en Égypte et l’Atelier de Nazareth. Le vitrail de la chapelle représente la mort du saint patriarche. En descendant la nef de droite on voit, au-dessus de la porte de la sacristie, une statue de l’ange gardien conduisant un enfant. Les petites nefs sont éclairées par des verrières avec sujets, dont voici l’énumération : 1° la Cène, vitrail donné par la confrérie du Saint-Sacrement ; 2° Notre-Seigneur apparaît à saint François d’Assise et lui accorde l’indulgence de la portioncule ; 3° Communion de saint Louis de Gonzague, vitrail donné par les jeunes gens du cercle paroissial. Dans le fond de l’église, du côté droit, un petit oratoire fermé contient un groupe en prière représentant Notre-Dame de Pitié ; sur le socle de la statue est écrit : « Consolatrix afflictorum ». Derrière le groupe on a peint une fresque représentant les saintes femmes vénérant les instruments de la Passion : la croix, le suaire, la couronne d’épines. Dans le vitrail dédié à Notre-Dame des Sept-Douleurs, la Vierge se tient auprès de la croix.

Au milieu de la nef droite se trouve une modeste chapelle du Sacré-Cœur : l’autel est décoré d’un cœur accosté du monogramme du Christ ; au-dessus de l’autel, un tableau représente Jésus accompagné de la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque et saint François de Sales. Dans cette chapelle se dit, chaque jeudi, une messe réparatrice.

Dans le transept de gauche s’ouvre la chapelle de la Sainte-Vierge ; l’autel est surmonté